2025 - 2032 : Le septennat des bâtisseurs au Gabon

Comment le président OLIGUI NGUEMA va t-il relever le défi de bâtir le pays ?

4/14/20252 min read

seven construction workers standing on white field
seven construction workers standing on white field

Depuis 2023, le Gabon a entrepris une série de projets d’envergure dans le domaine des infrastructures publiques : cités administratives, hôpitaux, centre de conférences, aéroport et même une nouvelle ville nommée « Libreville 2 ».

Ces initiatives, portées par l’exécutif actuel dirigé par Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, incarnent une volonté forte de moderniser le pays. Pour les réaliser, l’État gabonais a fait appel à des entreprises internationales reconnues, comme SUMMA (Turquie) et ATEPA (Sénégal). Si leur expertise n’est pas à remettre en cause, une question fondamentale subsiste : qui représente les intérêts du Gabon au sein de ces projets ?

Les projets d’infrastructure sont complexes, coûteux, et stratégiques. Ils doivent être pensés, contrôlés et réalisés dans le respect des normes, des délais et des budgets. C’est pourquoi il est crucial que l’État gabonais soit accompagné localement par des professionnels expérimentés et indépendants des entreprises désignées, afin de garantir la probité de leur travail.

Ce rôle peut être rempli par un Assistant à Maîtrise d’Ouvrage (AMO), mais aussi par des profils spécialisés tels qu’un maître d’œuvre d’exécution (MOEX), ou par le biais d'une mission d'OPC (ordonnancement pilotage et coordination). 

Les prestataires tels qu'un bureau de contrôle, un géotechnicien, et un coordinateur sécurité (CSPS) sont évidemment à prévoir, pour garantir le sérieux des opérations de travaux.

L’AMO, en particulier, est un acteur clé. Il accompagne le maître d’ouvrage (ici l’État gabonais) de manière stratégique et technique, depuis la définition des besoins jusqu’à la réception des ouvrages. Il ne construit pas, mais il conseille, coordonne, anticipe les risques, contrôle les dépenses et s’assure que l’intérêt du maître d’ouvrage est préservé tout au long du projet.

Les défis à relever sont nombreux : respecter les budgets, livrer dans les temps, garantir la qualité des infrastructures, assurer la conformité réglementaire et veiller à l’impact environnemental. Chaque projet mal cadré ou mal suivi peut engendrer des surcoûts, des retards ou des malfaçons — autant de situations lourdes de conséquences pour l’État et les citoyens.

L’AMO joue donc un rôle fondamental à plusieurs niveaux :

  • Il aide à définir les besoins précis et à établir un programme réaliste

  • Il assiste dans les appels d’offres, en toute transparence

  • Il contrôle les coûts et les délais en temps réel

  • Il veille à la qualité technique des travaux

  • Il propose des solutions en cas d’aléas

  • Il intègre les enjeux environnementaux dans la conception et la réalisation 

En conclusion, pour assurer la réussite de ses projets de grande ampleur, l’État gabonais gagnerait à être entouré de compétences locales et indépendantes dont l'intérêt de la nation reste la priorité. Cela garantit non seulement une meilleure gestion des fonds publics, mais aussi des ouvrages durables, adaptés aux besoins du pays, et livrés dans les meilleures conditions. L’AMO et les autres experts du suivi de chantier sont les garants de cette réussite.